Jean Moulin, l’inconnu du Panthéon

JEAN MOULIN

Figure phare de la Résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale, Jean Moulin, haut fonctionnaire et résistant français, a fait preuve d’un courage et d’une détermination sans égal.

Jean Moulin devient, dès 1925, le plus jeune sous-préfet de France, à Albertville, puis à Châteaulin. Jean Moulin s’investit dans ses fonctions et dans ses opinions politiques. Il devient chef du cabinet du ministère de l’Air du Front populaire en 1936.

Ses qualités et son dévouement lui valent d’être nommé préfet d’Aveyron en 1937.  Il est le plus jeune français à assurer ce type de fonctions.

Dès le début de la guerre, il demande à combattre pour la France en tant que sergent de réserve. Toutefois, il se heurte au refus de l’administration, qui le maintient à la préfecture. 

En tant que préfet, il va bientôt devoir faire un choix déterminant. En effet, en juin 1940, les nazis lui soumettent une déclaration selon laquelle un groupe de tirailleurs sénégalais appartenant à l’armée française aurait commis des crimes graves. Conscient de l’innocence des accusés, Jean Moulin refuse de signer le document. Ayant osé tenir tête à l’occupant, il est battu puis emprisonné.

Convaincu de son devoir de lutte contre l’occupant, il se rend à Londres pour rencontrer le général de Gaulle, en 1941. Les deux hommes ne tardent pas à s’accorder leur confiance et Jean Moulin se voit confier la lourde tâche d’unifier la Résistance dans le Sud de la France. 

Au prix de grands efforts, il tente de rallier les différents mouvements de résistance entre eux et sous l’autorité du Général. 

Doté d’une énergie inépuisable, Jean Moulin parvient à réunir les trois grands mouvements de résistance français, Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud. Il les rassemble au sein du Mouvements Unis de résistance (MUR).

 il est ensuite chargé de mettre en place le Conseil national de la Résistance (CNR)

Ce 21 juin 1943, Jean Moulin est arrêté à Caluire.

Il est Président du Conseil National de la Résistance et en connait tous les noms et tous les projets..

Le 8 juillet seulement, – après deux longues semaines de torture –  il rend l’âme sans avoir cédé : Il n’a donné qu’un seul nom : le sien. Il a 44 ans.

Le 9 juillet 1943, le corps d’« un ressortissant français décédé en territoire allemand » — présumé être Jean Moulin — est rapatrié à Paris, gare de l’Est et aussitôt incinéré,  avec pour seule mention « Inconnu incinéré, 09-07-43 ».  En réalité, son corps n’a jamais été identifié avec certitude.

Les « cendres présumées » de Jean Moulin sont finalement transférées au Panthéon, en 1964.

André Malraux prononce alors un célèbre discours, mentionnant notamment le fameux : «  entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant parlé. »

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